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Publié le 22 août 2016 | Multidisciplinaire

Capacité et volonté d'apprendre: l'effet des vidéos dans l'enseignement

Lors du colloque 2016 de l’Association québécoise de pédagogie collégiale (AQPC), j’ai assisté à l’atelier Capacité et volonté d’apprendre : l’effet des vidéos dans l’enseignement, animé par Jean-Raphaël Carrier, enseignant de physique à l’Institut maritime du Québec.

Dans le cadre de l’atelier, Jean-Raphaël Carrier, nouvel enseignant du réseau collégial, a partagé ses expériences personnelles d’utilisation de la vidéo auprès de ses étudiants. Le partage se voulait à la fois inspirant et sans prétention. Je vous en présente ici le compte rendu.

La vidéo comme outil de démonstration

Les vidéos peuvent être utiles pour faire des démonstrations qui seraient autrement trop complexes ou trop coûteuses pour être réalisées en classe. La vidéo peut aussi être complémentaire à ce qui est fait en classe.

Jean-Raphaël Carrier a par exemple utilisé une vidéo de Physics Girl pour expliquer ce qui se produit lors de certaines collisions. Après avoir fait une démonstration devant ses étudiants en laissant tomber 2 balles superposées, Jean-Raphaël Carrier peut leur montrer un effet plus impressionnant en leur suggérant d’écouter à la maison cette vidéo tournée à l’extérieur. Et la vidéo fait un lien entre la démonstration et les supernovas, ce qui dépasse largement le cadre du cours de Jean-Raphaël Carrier, mais risque de stimuler la curiosité de certains étudiants (les autres pourront simplement arrêter d’écouter la vidéo avant la fin).

La vidéo Stacked Ball Drop, de la chaîne YouTube Physics Girl (en anglais).

L’utilisation de vidéos permet de sauver du temps. D’une part, on évite les démonstrations ratées. D’autre part, on peut expliquer un concept et demander aux étudiants de visionner les vidéos à la maison (ou les présenter en classe, évidemment!).

La vidéo comme outil de résolution de problème

La vidéo peut aussi être utilisée pour fournir des exemples de problèmes résolus aux étudiants.

Jean-Raphaël Carrier filme des diapositives en enregistrant sa voix pour montrer aux étudiants comment résoudre des problèmes de physique.

D’autres enseignants de différentes disciplines se filment en train de résoudre des problèmes sur papier ou sur un tableau. La chaîne YouTube de Caroline Cormier, enseignante de chimie au Cégep André-Laurendeau qui a assisté à l’atelier, contient plusieurs vidéos de ce genre. En voici une où on la voit résoudre l’un des exercices du manuel du cours de chimie organique qu’elle a coécrit.

Exemple d’une vidéo résolvant un exercice d’un manuel d’un cours de chimie organique.

Les avantages de fournir des exemples filmés sont entre autres que les étudiants peuvent :

  • Ajuster le rythme en appuyant sur « pause »
  • Écouter la vidéo autant de fois qu’ils le désirent

La vidéo comme outil de vulgarisation

Jean-Raphaël Carrier indique que l’on peut également utiliser la vidéo pour introduire une notion que l’on va voir plus tard (en guise d’amorce hors cours, en quelque sorte), ou pour présenter des concepts qui ne seront pas vus en classe (comme dans l’exemple des supernovas mentionné précédemment).

L’expérience de Jean-Raphaël Carrier

Les étudiants de Jean-Raphaël Carrier ont aimé son utilisation des vidéos et le lui ont dit.

Selon lui, quand un enseignant crée lui-même des vidéos, ses étudiants réalisent davantage les efforts qu’il investit dans son travail et sont plus reconnaissants que lorsqu’un enseignant crée des documents papier (notes de cours ou solutionnaires).

Quand un enseignant utilise des vidéos créées par d’autres, cela aide les étudiants à prendre conscience que le concept qu’ils étudient est pertinent (puisque d’autres s’y intéressent aussi!).

L’un des obstacles potentiels associés à l’utilisation de vidéos trouvées sur le net est que la plupart sont en anglais. Toutefois, Jean-Raphaël Carrier n’y voit pas un problème, il y voit plutôt une occasion pour les étudiants de pratiquer leur langue seconde.

Évidemment, pour un enseignant, créer ses propres vidéos prend du temps. (Je me permets toutefois de préciser qu’il n’est pas nécessaire que nos vidéos aient un rendu d’aspect professionnel pour qu’elles atteignent leurs visées pédagogiques.) Mais Jean-Raphaël Carrier rêve que tous les enseignants rendent leurs vidéos accessibles à la communauté, afin qu’on puisse partager et utiliser un fonds commun. Certains ont déjà commencé : pourquoi pas vous et moi?

À propos de l'auteure

Catherine Rhéaume Elle est éditrice et rédactrice pour Profweb depuis 2013. Elle est également enseignante de physique au Cégep Limoilou et chargée de cours pour les cours compensateurs à l'Université Laval. Son travail pour Profweb l'amène tout naturellement à s'intéresser à la technopédagogie et à tenter d'innover dans son enseignement.

2 commentaire(s)

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    Ingrid Gagnon a écrit le 30 août 2016 à 9h08

    Merci! Cela m'a donné des idées pour l'orthographe et les accords!

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    Huguette Thibeault a écrit le 31 août 2016 à 8h35

    Mêmes constats de mon côté! J'ai utilisé la tablette numérique en labo de bio pour filmer les démo des techniciennes et les diffuser sur grand écran en temps réel ( via Apple TV) et les rediffuser pendant le labo en boucle par exemple ou lors de révision pré-exam ou pour évaluation formative. J'ai aussi co-animé atelier a eu lieu à l'AQPC 2016 Pour en savoir plus: La tablette tactile « en temps réel » en laboratoire de biologie au collégial en Sciences de la nature et en Soins infirmiers : du Cégep de Saint-Hyacinthe à Science on stage Europe à Londres Huguette THIBEAULT, M. Éducation, M.Sc., Professeure de biologie, Cégep de Saint-Hyacinthe, QC, Canada, hthibeault@cegepsth.qc.ca Pour citer cet article : Thibeault, H. (2015). La tablette tactile « en temps réel » en laboratoire de biologie au collégial en Sciences de la nature et en Soins infirmiers : du Cégep de Saint-Hyacinthe à Science on stage Europe à Londres. Innovations Pédagogiques, nous partageons et vous ? L’innovation pédagogique pour intéresser les étudiants, Témoignage, 2(1), 31-43.